Le Lune
Parce que certaines cultures et certaines mythologies ont fait de la féminine Lune, un astre masculin, ou un dieu masculin, voici quelques visages d’elle, au masculin. Ne dit-on pas que tout à un pôle féminin et un pôle masculin? Et si la Lune, si féminine et si liée aux femmes, possédait aussi ses facettes masculines? Si ces peuples avaient vu bien juste en voyant parfois en elle, des facettes masculines? Un beau sujet d’exploration en perspective… commençons donc par découvrir quelques visage de Le Lune.
Chandra et Soma, les dieux hindous
Chandra signifie ‘’Le Brillant’’. Il est le dieu de la Lune, né du barattage de la Mer de Lait ou selon la version, de l’œil de Purusha, le dieu créateur de l’univers. Chandra a la tête ornée d’un croissant de Lune et il symbolise le cycle de la vie-mort-vie (vie, mort et renaissance). Il perdra de son importance dans la mythologie hindoue, au profit du dieu Soma, mais demeurera toujours le père de la lignée lunaire.
Soma est le dieu incarnant la Lune. Un dieu lunaire représenté dans un chariot tiré par des chevaux blancs, et traversant le ciel. Soma est le dieu lunaire qui rythme l’écoulement du temps. Sous son règne, la lune devient un sablier céleste. Source d’inspiration, il devient aussi le symbole de l’union entre les hommes et les dieux, et de la communion avec l’univers. Tous reliés par le passage du temps.
Thot et Khonsou, les dieux égyptiens
Thot est le dieu de la sagesse et de la connaissance. Il est souvent représenté comme un homme à tête d’ibis ou de babouin. Il est seigneur des paroles divines, scribe des dieux, chargé du décompte minutieux des mois et des années qui s’écoulent. Il comptabilise et calcul. Sa science du temps et son intelligence mathématique font de lui le symbole de la Lune dont découle des connaissances précises issues de calculs précis de ses phases et cycles. Thot inventa un calendrier, divisa le temps et présida à l’écriture de l’hisoire. On dit que Thot voyage dans le ciel, dans une barque lunaire.
Khonsou le dieu navigateur. Dieu Lunaire très ancien, Khonsou est souvent représenté sous la forme d'un homme au visage de faucon. Porteur d'un croissant de Lune sur la tête, ce Dieu Lunaire est devenu le "navigateur" qui croît et décroît chaque mois dans le ciel. A l'origine, Khonsou était une divinité terrifiante. Il était considéré comme le chef des mauvais génies apportant les maladies et la mort, concevant les destins, et ayant un rôle déterminant dans la vie des hommes. Puis, perçu comme le fils de Mout et d'Amon, il devint le symbole du rajeunissement, et fut dès lors considéré comme un Dieu protecteur et guérisseur.
Sin le dieu babylonien
Il est le père du dieu soleil Shamash, lui, le dieu lunaire des babyloniens. Il flotte autour de Sin, une aura de mystère et de sagesse, qui le suit dans tout ses voyages.
Chaque soir, Sin monte sur sa barque, qui apparaît dans le Ciel sous la forme d'un croissant Lunaire. Navigateur nocturne, Sin projette sa clarté sur l'obscurité des nuits, faisant ainsi obstacle aux forces ténébreuses de l'ombre.
Lors de la création, Mardouk fit de Sin le maître du Temps : "Au début du mois pour briller sur le pays, des cornes tu montreras. Au septième jour, divise en deux la couronne. Au quatorzième jours, tu te placeras face au Soleil..."
Le croissant lunaire laissait ainsi la place à un disque, qui se dessinait dans le ciel comme une couronne étincelante. Ces transformations successives et régulières conféraient d'ailleurs à Sin un certain mystère : aussi le considérait-on comme celui "dont aucun Dieu ne pénètre le coeur profond’’.
Tsuki-Yomi dieu japonais
En se lavant l'oeil droit, Izanagi donna naissance au dieu de la Lune, Tsuki-Yomi. Son nom japonais, Tsuki (Lune), Yomi (compter), l'associe au calendrier primitif. La fonction principale de Tsuki-Yomi, en tant que Dieu Lunaire, est de compter les mois qui passent. Il a le pouvoir de contrôler le défilement du temps, et d'illuminer l'obscurité. Tsuki-Yomi, Dieu de la Lune, vivait dans ciel avec sa soeur Amaterasu, Déesse du Soleil. Un jour elle l'envoya en ambassadeur auprès de Uke-mochi, Déesse de la nourriture, pour participer à un merveilleux repas. Mais quand Tsuki-Yomi vit que la nourriture qui lui était servi provenait de la bouche et du nez de la Déesse, il fut si dégoûté qu'il la tua sur le champ. Fâchée contre lui, Amaterasu ne voulut plus jamais le revoir. Dès lors, les deux enfants d'Izanagi vivent en alternance dans le ciel, expliquant la succession du jour et de la nuit
Máni dieu germanique
Dont le nom en vieux norrois veut dire Lune, qu’il personnifie. La personnification de la Lune sous les traits de Máni, est attestée dans l’Edda Poétique, compilation du treizième siècle par des sources traditionnelles. Il y est dit qu’il est le frère de Sòl (le soleil) et le fils de Mundilfari. Il est dit aussi même s’il n’existe pas beaucoup de traces, que ce dieu lunaire nordique aurait eu un lien avec les arts des skaldes.
Rahko dieu finnois et sami
C’était le dieu gardien du temps, qu’il gérait et illustrait dans le ciel la nuit, avec la lune, ses cycles et ses phases.
Tecciztecatl dieu aztèque
Dans la mythologie aztèque, Tecciztecatl (dieu de la vieille lune) était une divinité lunaire. Il représentait le vieil homme sur la lune. Son destin aurait pu être celui de devenir le dieu du soleil, mais il avait peur du feu, donc Nanhuatzin devint le soleil et Tecciztecatl (sous la forme d’un lapin) a promptement été envoyé sur la lune. Dans certaines représentations, il est vu portant sur on dos, un énorme coquillage blanc sur son dos. Représentant la Lune elle-même. Dans d’autres représentations il a des ailes de papillons. Il est le fils de Tlaloc et Chalchiuhtlicue.
Mên dieu phrygien
Il était un dieu lunaire lié aux fonctions de fertilité, soins, guérison et châtiment. On dit de lui que les pointes du croissant de lune étaient déposées sur ses épaules. Il portait une cape phrygienne. Dans sa main gauche il tenait un bouclier et dans sa main droite, une épée.
Il existe sans aucun doute d'autres visages masculins de la Lune, que nous connaissons moins. Il est tout de même intéressant de faire plusieurs liens entre ces dieux, et plusieurs observations en lien avec la Lune. Plusieurs des dieux ci-haut nommés, possédait le pouvoir lunaire du temps et de compter le temps. Régir le temps semblait être pour plusieurs, une fonction masculine. Quelques-uns ont aussi une double face; une bienfaitrice et sage, et une sombre et terrifiante. Comme quoi, de tout temps, qu'elle soit masculine ou féminine, la Lune si fascinante et changeant à inquiété et même parfois terrifier. On représente beaucoup ces archétypes de dieux (d'hommes) de lune comme de vieux sages, de érudits et des savants. L'un d'eux est peureux et préfère la lune à la chaleur du soleil. Sans doute a-t-il écouté son côté féminin! (Non pas à cause de la peur cependant! ;)) Qui sait? Les dieux lunaires sont ceux qui régissent le temps, se chargent de la compter, de le garder et de le surveiller. C'est dans cet aspect entre autre, très pragmatique et logique qu'un dieu plutôt qu'un déesse pouvait trouver sa place sous la visage de la Lune. Certains dieux sortent un peu de cette considération souvent, vue. Certains sont magiciens qui punissent autant qu'il guérissent. D'autres sont responsable du cycle de vie-mort-vie mois après mois, mimer dans le ciel, par la lune.
Cela laissa place à beaucoup de pistes et de réflexions. Pour moi, la Lune est féminine, mais je ne rejette pas le fait que certains hommes se voient et se reconnaissent en elle. Pour eux, il existe ces dieux lunaires, et à eux de chercher et de creuser le chemin vers eux. En tant que femme et adoratrice de la Lune, je suis heureuse de savoir tout cela, et je pense que comme nous, femmes, la Lune doit bien avoir son petit côté masculin.
dimanche 30 mai 2010
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Très intéressant comme article, c'est rare qu'on aborde la lune du point de vue masculine! Merci! :D
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire! :D Heureuse que cela te plaise!
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