lundi 27 septembre 2010

La Lune et les maladies mentales : quelle influence ?


L’éclipse du 11 août 1999 aura sans aucun doute suscité nombre de commentaires et analyses. En effet, la simultanéité entre cet événement et l’état de certaines personnes ayant des problèmes psychiatriques a permis à quelques-uns de voir dans le phénomène une hypothèse explicative, et à d’autres de trouver une démonstration « de plus » de l’influence de la lune.

Un exemple d’interprétation
C’est d’ailleurs à la suite de ce genre de réflexions qu’est née l’idée de cet article. Je travaillais en effet ce jour-là dans un foyer médicalisé accueillant des adultes psychotiques ou déficients. Le jour de l’éclipse, vers midi, soit une demi-heure après que l’éclipse eut atteint son point culminant (un peu plus de 80% dans ma région), deux résidents épileptiques ont eu une crise. Que chacun se soit trouvé dans un pavillon différent et que les deux événements se soient déroulés quasi-simultanément n’ont pas manqué de frapper les équipes éducatives présentes. Et il n’a pas fallu longtemps pour que certains attribuent à la Lune la responsabilité de ces crises. Cela nous renvoyait à l’Antiquité, période où « l’épilepsie était considérée comme influencée par la lune » (Guérin et al, 1995). Ce genre d’interprétation, sans être fréquent, n’est pas rare : en avril 1997, dans ce même établissement, une veilleuse de nuit me signalait que nous étions en période de Lune rousse [1], « et que les résidents sont plutôt énervés », tandis que la deuxième veilleuse de nuit, travaillant en roulement avec la première sur les mêmes pavillons, remarquant elle aussi cette période de Lune rousse, précisait « sur eux, ça agit bien, ils sont plus calmes en ce moment »…

Mais revenons à notre éclipse et aux crises d’épilepsie. Quelques éléments permettront de trouver une explication alternative à l’état des personnes. Par crainte que les résidents fixent le soleil en enlevant les lunettes de protection, chaque pavillon avait été fermé à clé, une sortie de quelques minutes étant prévue pour voir l’événement. Or, une des deux personnes ayant eu cette crise d’épilepsie était habituée à aller et venir tout au long de la journée dans les différents lieux du foyer. D’autres résidents sont décrits comme ayant été « mal » durant ces heures : deux résidentes, ne supportant pas la limitation de circulation, demandaient « à sortir ». D’autre part, les consignes de sécurité, ainsi que des mises en garde contre la dangerosité de l’événement, ont été répétées à de nombreuses reprises avant et pendant la sortie. Enfin, le directeur de la structure est passé à plusieurs reprises (au moins cinq) dans les pavillons au cours de la matinée pour rappeler les consignes de sécurité aux équipes et résidents, alors qu’en temps normal il passe plutôt une fois par semaine. Autant d’éléments anxiogènes tant pour les équipes que pour les résidents. Or, le stress et les chocs psychologiques peuvent jouer un rôle déclencheur des crises d’épilepsie. Les conditions favorisaient donc la possibilité d’apparition de telles crises.

Mais, au delà de quelques anecdotes, de nombreux travaux ont été menés depuis plus d’un demi-siècle, principalement aux Etats-Unis, qui permettent de connaître ce qui est démontré ou pas dans cette croyance en un pouvoir de la lune, laquelle ne date pas d’hier (c’est même une « vieille lune »). Voici un état des lieux à travers les principales études, dont les comptes-rendus ont été publiés dans des revues scientifiques.

Une idée bien implantée dans les esprits et « confirmée » par certains travaux.
Une enquête menée en 1987 aux USA montrait que 80% des infirmières et 64% des médecins des services d’urgences croyaient à cette influence de la Lune (Danzl, 1987). Mieux, en 1995, toujours aux USA, 81% des professionnels liés au secteur psychiatrique croyaient à ces effets, contre 43% de la population totale (Vance, 1995).
Le fait que les professionnels du secteur psychiatrique, avec le prestige qui entoure notamment les professions médicales (Lemel, 1991), soient très majoritairement convaincus de la réalité de cette influence est renforcé par deux autres éléments : l’expérience personnelle, qui sera abordée plus loin, et des travaux semblant confirmer le bien-fondé de cette croyance.

On peut trouver, principalement dans la presse grand public mais aussi dans la presse scientifique, des affirmations, articles ou exposés de travaux confirmant l’influence de la lune. Pourtant, les réplications ont montré qu’elles sont fortement biaisées, méthodologiquement ou statistiquement (pour les critiques, voir notamment Walters et al., 1975 ; Campbell & Beets, 1978 ; Rotton et al., 1983 ; Cyr & Kalpin, 1987). De plus, lorsque des études mettent en « évidence » des effets, ceux-ci contredisent souvent la croyance populaire : par exemple, une étude menée à l’hôpital de Columbia (USA) a « montré » que les admissions en psychiatrie étaient plus nombreuses les jours de nouvelle Lune (Climent & Plutchik, 1977). Passons donc aux études solides.
Des liens entre épilepsie et pleine Lune ?

Dans une étude menée il y a une vingtaine d’années (Fiezhugh et al. 1980), les auteurs n’ont pas pu mettre en évidence d’influence lunaire sur l’épilepsie. Par contre, M. Allouche (1991), lors d’une étude menée à l’hôpital Lariboisière en 1990, a montré une diminution significative du nombre d’admissions en urgence pour crises d’épilepsies en période de pleine Lune (p=0.035) [2]. Cependant, comme le signale Guérin (et al., 1995), seuls deux demi-cycles lunaires ayant été étudiés pour ce travail, ces résultats méritent confirmation. La relation entre phases de la Lune et épilepsie n’est donc pas démontrée.

Les consultations pour dépression ou anxiété augmentent-elles en période de pleine lune ?
En 1997, une équipe du Département de Psychiatrie de l’Université Royale de Liverpool (Royaume-Uni) publie une étude portant sur le cycle lunaire et les consultations pour anxiété et dépression en médecine générale (Wilkinson, 1997). L’évaluation s’est faite à travers une étude rétrospective portant sur 782 patients suivis par un service médical entre 1971 et 1988. Résultat : aucun lien statistiquement significatif entre phases de pleine Lune et consultations. Pourtant, la période considérée comme correspondant à « pleine lune » avait été élargie à 3 jours avant et trois jours après celle-ci, afin de mieux détecter une possible corrélation. Résultat négatif donc.
La Lune influe-t-elle sur les admissions en psychiatrie ?
En 1978, reprenant les études allant dans le sens d’une relation entre phases de la Lune et comportement humain, Campbell et Beets (Campbell & Beets, 1978) concluent à des erreurs méthodologiques et montrent que cette relation n’est pas confirmée par ces travaux.

Publiée en 1994, l’étude menée au South More Mental Health Center, Quincy, Massachussets (USA) montre que des facteurs environnementaux et des motifs de stress sont plus plausibles pour expliquer l’admission en hôpital psychiatrique (Gorvin & Roberts, 1994).
Une étude effectuée par le Servizio di Psicologica Medica, de l’Université de Vérone (Italie) et portant sur les données du service psychiatrique de la ville sur 10 années (Janvier 1982-Décembre 1991), conclut à l’absence de relation Lune/comportement. Dans ce cas, les auteurs examinent les résultats en prenant d’abord comme période de pleine Lune de 1 jour avant à 1 jour après, mais ensuite de 2 et 3 jours avant et après la pleine lune. Dans tous les cas, les résultats sont : pas de différence significative pour ces périodes par rapport au reste du mois (Amaddeo et al., 1997).

En France, un travail mené à Toulouse va dans le même sens. Il est extrêmement intéressant par la diversité des traits étudiés. 2478 entrées dans les service d’urgences psychiatriques toulousain, réparties sur les 366 jours de l’année 1992 (année bi-sextile) ont été retenues. Les résultats sont : « pas de variation significative du nombre d’entrées selon le jour du cycle lunaire », « pas de variation significative selon le jour du cycle, de l’âge moyen des patients. Il n’y a pas non plus de différence concernant le sexe des patients et le mode d’arrivée. Concernant l’heure moyenne d’arrivée, […] pas de différence significative. […] pas d’influence significative du cycle lunaire sur les états d’agitation et les conduites d’alcoolisation ». L’étude ne met pas en évidence de « variation significative, au cours du cycle lunaire, du pourcentage de patients présentant une tendance toxicophile, un état psychotique, un état anxio-dépressif, manifestant une demande psychosociale ou relevant d’une hospitalisation d’office ».

Par contre, « […] il existe une différence significative concernant le pourcentage […] d’hospitalisations sur demande d’un tiers », (P=0,036). L’Hospitalisation sur Demande d’un Tiers (HDT) nécessite l’intervention de l’entourage et d’un médecin qui rédige un certificat médical (un deuxième certificat étant rédigé par un second médecin qui peut être le psychiatre hospitalier recevant le patient). Paradoxalement, les Hospitalisation d’Office (par les autorités administratives) ne sont pas plus nombreuses. Il n’est pas absurde de penser que les craintes des familles et proches, souvent à l’origine de la procédure de HDT, voire leurs croyances à un Effet pleine Lune, soient à l’origine de ce fait. Nous revoilà avec la question du regard des autres sur les personnes souffrant de maladie mentale.

Bilan de ces études négatif quant à une relation Lune/état-des-patients. Reste la question de l’entourage à élucider.
La Lune provoque-t-elle l’agitation et les comportements « anormaux » au sens large des personnes hospitalisées ?

Une étude menée à la fin des années 70 auprès de 50 hospitalisés chroniques, et sur une durée de 5 années, ne montre aucun lien entre phases d’agitation et phases de la lune (Fitzhugh et al., 1980).

L’étude des enregistrements du suivi des patients d’un hôpital psychiatrique entre 1982 et 1984 n’a montré aucun lien significatif entre passages à l’acte et pleine Lune (Durm et al., 1986).

Une enquête sur la relation entre phase de la Lune et 364 comportements perturbés et violents due à des problèmes psychiatriques ne montre aucune relation Lune/passage à l’acte (Little et al., 1987).

Même type d’étude sur une population âgée (62 à 93 ans). Même résultat négatif quant au lien entre phases d’agitation et phases de la Lune (Cohen-Mansfield et al., 1989). Enfin, sur une population de personnes présentant un retard mental (« mentally retarded ») en institution, pas de lien non plus selon une étude récente (Vance, 1996).
La Lune augmente-t-elle les mises en isolement des malades internés en psychiatrie ?
Suite logique de ce que nous venons de voir, le travail de Mason (Mason, 1997), du Research Department, Ashworth Hospital, Maghuli, Merseyside (Royaume-Uni). Il est ainsi résumé :

1) L’influence cyclique de la Lune sur les troubles psychologiques des êtres humains est connu sous le nom d’effet transylvanien (« transylvanian effect »).
2) L’isolement est utilisé fréquemment pour contrôler et gérer les violences et agressions des patients.
3) Si l’effet transylvanien est avéré, une relation entre cycle de la Lune et utilisation de la mise en isolement devrait exister.
Au terme de son étude, il ne trouve pas une telle corrélation.
Le témoignage est sincère… mais est-il fiable ?

Il existe nombre de témoignages de professionnels allant dans le sens d’un effet Lune. Mais quelle évaluation peut-on en faire ? Revenons aux sondages cités plus haut. Si des professionnels du secteur psychiatrique affirment avoir constaté une liaison entre Lune et comportement, c’est sur la base d’observations anecdotiques, souvent sur une longue période. Le témoignage est sincère, mais est-il fiable ? L’étude de Wilson & Tobacyk (1990) amène un élément de réponse.

Dans un premier temps, les données d’un centre téléphonique d’appel d’urgence sur 6 mois (4675 appels) sont recueillies. Comparaison avec le cycle lunaire. Résultat : rien de significatif.

Dans un deuxième temps, un sondage auprès du personnel du centre d’appel est réalisé, ainsi qu’auprès d’un groupe témoin d’étudiants (groupe de comparaison). Et là, il apparaît que les personnes travaillant au centre d’appel croient significativement plus en un effet de la Lune que les étudiants. Or, nous l’avons vu, cet effet n’existe pas lorsque l’on reprend les données reçues par ce même personnel.

Comment expliquer cet écart entre ce qui est rapporté par un grande majorité des personnels, et les résultats des études ? Plusieurs pistes permettent là aussi de mieux saisir cette situation.

Les travaux en psychologie sociale, et plus particulièrement sur les représentations sociales, ont permis de dégager le concept de « théories implicites de personnalité » qui peut s’avérer intéressant pour comprendre les réactions des professionnels en contact avec les patients (voir encadré ci-contre). Ainsi, notre perception est un filtre, sélectionnant les informations (Lecomte, 1995), notamment la perception d’autrui (Schadron, 1997). En fait, nous construisons la réalité (Lecomte, 1997). La mémoire est elle aussi sélective, restituant certaines informations, et en éliminant d’autres. Elle est aussi inventive, puisque des éléments ne figurant pas dans les informations recueillies apparaissent parfois dans la restitution (Dortier, 1998). A ce propos, les travaux d’Elizabeth Loftus (1997) ont montré comment la suggestion et l’imagination créent des souvenirs d’événements qui ne se sont jamais produits.

Les prophéties auto-réalisatrices
Toujours dans la catégorie des phénomènes pouvant être explicatifs, le concept de prophétie auto-réalisatrice. Jean-François Staszak (1999) en propose la définition suivante : « Une prophétie auto-réalisatrice est une assertion qui induit des comportements de nature à la valider ». La prophétie porte en elle-même les moyens de sa confirmation. Les biais perceptifs pouvant alors aider à voir les signes de sa réalisation.

Ce concept nous amène à décrire les effets indirects de la pleine lune. Car, travaillant sur les prophéties auto-réalisatrices, Paul Watzlawick (1988) montre qu’elles peuvent aussi forger la réalité. Ainsi, une équipe de professionnels du secteur psychiatrique qui croirait à l’effet Lune aurait, de façon non-consciente, la capacité d’influer sur l’état des patients… L’exemple cité en introduction montre assez clairement comment des actes « anodins » peuvent générer du stress.

Enfin, il existe des pathologies psychiatriques graves liées à la lune, sans qu’il y ait influence de cette dernière. Par exemple, la lycanthropie (maladie durant laquelle le sujet pense être loup, se voit tel et agit en conséquence, Dictionnaire de psychiatrie, Ed Larousse, 1995). C’est le fameux Loup-Garou. (voir à ce sujet Messadié 1993). On peut voir dans la croyance en l’effet Lune une survivance de ce mythe. D’ailleurs, une interprétation d’autres effets supposés de la pleine Lune (mais non démontrés) pourrait renforcer cette idée : pousse accélérée des cheveux (poils ?) et ongles (griffes ?), augmentation des actes de délinquance et meurtres (retour à l’état d’animal, transgressant règles sociales et interdits). Denise Jodelet (1989), étudiant les représentations sociales autour de la folie, note que, pour les personnes interrogées, dans les cas les plus graves, « le malade est plus proche de l’animal que de l’homme »..

Conclusion provisoire
Résumons. L’existence d’un effet Lune est soutenue par des études biaisées et des témoignages nombreux, mais qui, par définition, sont fragiles. De plus, de nombreuses études non-critiquées ne trouvent aucun effet Lune sur l’apparition des crises d’épilepsie, l’angoisse et les dépressions, les admissions en service psychiatrique, la mise en isolement en service psychiatrique, le comportement et les passages à l’acte des patients. En l’absence de travaux probants, l’existence d’une influence spécifique de la Lune sur les personnes souffrant de pathologies psychiatriques reste affaire de croyance. Et au vu du nombre de travaux réalisés, cette situation semble devoir durer encore un moment.

[1] La Lune correspond à la « lunaison qui débute après Paques entre le 5 avril et le 6 mai. Nom donné en raison de la couleur de la lune à cette époque. Les positions relatives Soleil-Terre-Lune font que les rayons lumineux sont déviés par l’atmosphère terrestre et rayonnent dans les longueurs d’onde de la couleur rouge ». Lexique des termes d’astronomie, Éd. Fabbri, 1994

[2] p=0.035 signifie que les probabilités pour que les résultats trouvés correspondent à ceux que fourniraient un résultat conforme au hasard sont de 35 pour 1000, soit 3,5 % (ou encore 1 chance sur 29). Plus p est petit, plus le résultat est éloigné de ce que donnerait un résutat « normal ». On considère généralement que pour qu’un résultat soit significatif, il faut que p<0,05 (soit 1 chance sur 20). Voir Le verdict d’un expert, par le professeur Daniel Schwartz, Sciences et Avenir, mai 1995

Source :
Pseudo-sciences.org
Par Laurent Puech - SPS n° 246, avril 2001
Laurent Puech est président du Cercle Zététique du Languedoc-Roussillon

L'illusion de la Lune géante de Solstice


Ce soir mercredi 18 juin 2008, mettez le nez dehors au coucher du Soleil et regardez vers l’est. Vous allez voir une gigantesque forme s’extraire de l’horizon. Elle ressemble bien à notre bonne vieille Lune, avec sa bouille ronde, ses cratères et ses mers, mais quelque chose ne va pas : elle semble avoir étrangement enflé. En fait, elle est énorme !

Et bien non. Vous venez juste d’être victime de l’illusion de la Lune géante.
Il n’y a pas de meilleure période de l’année pour en faire l’expérience. La pleine Lune du 18 juin est une « lune de Solstice », se produisant deux jours seulement avant le début de l’été dans l’hémisphère nord. C’est important dans le cas qui nous préoccupe car le Soleil et la pleine Lune sont comme deux enfants assis chacun à une extrémité d’une balançoire : lorsque l’un est au plus haut, l’autre est au ras du sol. Le Soleil étant au plus haut dans le ciel lors du solstice, la pleine Lune au contraire ne s’élève guère au-dessus de l’horizon, ce qui rend l’illusion lunaire particulièrement forte.
C’est un fait noté par nos ancêtres depuis des milliers d’années : quand elle est basse sur l’horizon, la Lune paraît beaucoup plus grande que lorsqu’elle est en plein ciel. Avant l’invention de la photographie, les astronomes pensaient que l’atmosphère pouvait provoquer une sorte d’effet de loupe lorsque la Lune était à l’horizon. Mais les appareils photos ont depuis révélé qu’il n’en était rien : la Lune a toujours la même taille sur les images des appareils photo. C’est donc bel et bien une illusion.
Avons nous perdu la boule ? Peut-être bien…

Quand vous observez la Lune, les rayons lumineux qu’elle renvoie vers votre œil convergent sur votre rétine pour former une image de 0,15mm de diamètre. Et cela que la Lune soit haute ou basse. Alors comment se fait-il que votre cerveau pense que l’une est plus grande que l’autre ? En dépit de nombreuses années d’étude du phénomène, les scientifiques ne sont pas encore sûrs de savoir pourquoi.
Une illusion similaire fut mise en évidence en 1913 par Mario Ponzo, qui dessina deux barres horizontales identiques au dessus d’une paire de lignes convergentes, comme deux traverses de chemin de fer. La barre jaune du dessus semble plus grande que celle d’en dessous car elle couvre une plus grande distance apparente entre les rails. C’est ce que l’on appelle depuis " l’illusion de Ponzo ". Certains chercheurs pensent que nous sommes victimes d’une illusion du même type avec la Lune, les arbres et les immeubles de premier plan jouant le rôle des lignes convergentes de l’illusion de Ponzo : les objets situés au premier plan vous induiraient en erreur en vous faisant croire que la Lune est plus grande qu’elle ne l’est en réalité.

Mais il y a un problème. Les pilotes d’avions volant à haute altitude sont eux aussi victimes de l’illusion lunaire. Or on trouve très peu d’immeubles ou d’arbres dans son champ de vision quand on est à 8 000 mètres d’altitude… Qu’est-ce qui les induit en erreur eux aussi ?

C’est peut être la forme du ciel alors. Il se trouve que les êtres humains perçoivent le ciel comme un dôme aplati dont le sommet serait plus proche de nous que la ligne d’horizon. Ça n’est pas idiot d’ailleurs. Quand un oiseau nous passe au-dessus de la tête, il est de fait plus près de nous que quand il est visible à l’horizon. Ainsi, quand la Lune se trouve à l’horizon, notre cerveau lui appliquerait-il inconsciemment la même règle qu’aux oiseaux, aux nuages ou aux avions : si cette Lune est encore si grosse alors qu’elle est si loin, c’est qu’elle doit être vraiment énorme…
Il se trouve qu’il y a encore d’autres tentatives d’explication. A vrai dire, quelle que soit la bonne, l’essentiel est que vous n’oubliez pas de vous régaler du spectacle de cette lune géante ce soir. Le meilleur moment pour l’observer, c’est naturellement au moment de son lever, quand elle émerge des arbres ou des collines, voire des maisons, faisant de son mieux pour vous tromper. Lorsque vous verrez clairement la Lune se détacher au-dessus de l’horizon, tendez votre bras dans sa direction et essayez de la " pincer " entre le pouce et l’index. Ou bien observez-là au travers d’un rouleau de carton afin de masquer l’environnement. Etes-vous toujours victime de l’illusion lunaire ?…

Source :
Nasa-Science
Traduction de Didier Jamet

Comment s'est formée la lune? La science répond.


Des astronomes japonais ont découvert des traces d'un minéral lunaire qui résoudrait une partie de l'énigme de l'histoire géologique de la Lune. C'est ce qu'indique une étude publiée lundi dans la revue scientifique Nature Geoscience.
Grâce à la sonde Kaguya, mise en orbite autour de la Lune en 2007, l'équipe a trouvé de nombreuses signatures de ce minéral, l'olivine, dans des anneaux concentriques situés dans trois grandes régions de cratères.

L'olivine serait un témoin de l'existence du «manteau lunaire», une couche profonde de roches riches en fer et en magnésium située sous la croûte de la Lune.

La structure et l'origine de la Lune sont des sujets de débats acharnés pour les astro-géologues. L'une des théories principales affirme que la Lune a été créée il y a 4,5 milliards d'années en étant arrachée à la Terre dans une forte collision avec un objet spatial.

Pendant que la matière en fusion formait une boule, sa surface s'est progressivement refroidie en formant une croûte d'un minéral blanchâtre, le feldspar, qui flottait alors sur un liquide en fusion plus dense.

«Océan de magma lunaire»

Les données rapportées par la sonde Kaguya ajoutent un nouveau chapitre à cette hypothèse dite de «l'océan de magma lunaire».
Cela suggère qu'après la formation de la croûte, des bouleversements ont continué à se produire en profondeur: le manteau riche en olivine serait alors remonté depuis les entrailles de la Lune, se plaçant juste sous la surface.

La croûte étant très fine dans les cratères étudiés par la sonde - bassins d'impact d'Aitken, Moscoviense et Imbrium -, l'article suggère que le manteau aurait pu être révélé par des impacts de météorites. Ailleurs, la croûte de la Lune ferait en moyenne 70kilomètres de profondeur, bien plus épaisse que celle de la Terre, mais cette épaisseur varie fortement.

Les traces de l'existence du manteau lunaire étaient très sommaires ou indirectes depuis des décennies, et les fameuses roches lunaires rapportées par les missions Apollo n'avaient pas éclairé la question, car elles provenaient toutes de la croûte lunaire.
Cette étude a été publiée en ligne dans la revue Nature Geoscience par l'équipe de Satoru Yamamoto, de l'Institut national d'études environnementales à Tsukuba (Japon).

Source:
Planete-Astronomie.com

Exceptionnel : la Lune occulte Vénus


C'est un spectacle rare que le ciel va nous offrir lundi 1er décembre : pendant près d'une heure trente la Lune va passer devant la planète Vénus. Un phénomène que tout le monde pourra admirer à l'oeil nu.

Dans son déplacement quotidien, la Lune balaie une bande de ciel non négligeable, lui permettant ainsi de masquer régulièrement quelques étoiles, et beaucoup plus rarement une planète.

Ce sera le cas le lundi 1er décembre : vers 17 heures locales, alors que le Soleil glissera sur l'horizon ouest, on pourra voir le point brillant de Vénus collé à la Lune "s'éteindre" en quelques secondes, puis réapparaître de l'autre côté environ 1 heure 30 plus tard.

Le spectacle sera rehaussé par la présence de la lumière cendrée qui illuminera le reste du disque lunaire, avec en plus un rapprochement planétaire, puisque Jupiter ne sera pas loin !

Les photographes pourront s'en donner à coeur joie : leur appareil monté sur pied pour éviter les risques de mouvement, ils pourront explorer différents temps de pose et différentes focales pour composer de belles scènes crépusculaires. Leurs images seront les bienvenues dans le forum d'astronomie, où des passionnés vous feront vivre ce moment rare, en espérant une météo clémente.

Un phénomène à savourer sans modération, sachant que la prochaine occultation de Vénus par la Lune n'aura pas lieu avant le 6 avril 2016...

Source :
Par Jean-Baptiste Feldmann, Futura-Sciences

De l'eau sur la Lune


D'importantes quantités d'eau découvertes sur la Lune

La Nasa a découvert d'importantes quantités d'eau gelée près du pôle sud de la Lune, a annoncé vendredi l'Agence spatiale américaine, confortant le projet d'implanter une base lunaire, près d'un demi siècle après la mission Apollo.

"Nous avons trouvé de l'eau et pas seulement un petit peu, mais des quantités importantes", a dit, en jubilant, Anthony Colaprete, responsable scientifique de la mission LCROSS (Lunar CRater Observation and Sensing Satellite) qui a permis cette avancée.

"Nous sommes aux anges", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse décrivant la découverte.

Michael Wargo, responsable scientifique lunaire de la Nasa, a mis en avant les perspectives qu'offraient cette découverte.
"Nous levons le voile des mystères de notre plus proche voisin et du même coup du système solaire", a-t-il dit, remarquant que la Lune détenait "de nombreux secrets".
Cette découverte "fait avancer notre compréhension" de la Lune et du système solaire, a-t-il renchéri.

Elle pourrait aussi conforter le maintien de l'objectif du programme Constellation de retour des Américains sur la Lune vers 2020. Le devenir de Constellation est toutefois incertain pour des raisons budgétaires, une commission d'experts créée par le président Barack Obama, vient de rendre un rapport offrant différentes options d'exploration habitée.

La Nasa avait précipité un projectile de 2,3 tonnes dans un cratère baptisé Cabeus, suivi de près par la sonde LCROSS dont les instruments ont analysé avec succès les matériaux se trouvant dans le panache de débris résultant de l'impact qui a creusé un cratère de 20 à 30 mètres.

"Nous y avons trouvé l'équivalent d'au moins une dizaine de seaux de 7,5 litres d'eau chacun", a précisé Anthony Colaprete, notant qu'il s'agissait seulement des premiers résultats.

"C'est un peu comme quand on découvre du pétrole en faisant des forages, quand on en trouve à un endroit il y a de plus grandes chances d'en trouver aussi pas très loin", a par ailleurs dit à l'AFP Peter Schultz, professeur de géologie à l'Université Brown, membre de l'équipe scientifique.

Un autre de ces chercheurs, Gregory Deloy, de l'Université de Californie (ouest), a jugé cette découverte "extraordinaire" et "majeure" lors de la conférence de presse.
"C'est exaltant (car) cela montre une nouvelle image de la Lune", a-t-il ajouté. "Ce n'est plus la Lune du programme Apollo mais notre lune", a lancé ce scientifique en référence au fait que les analyses faites des échantillons du sol et des roches lunaires ramenés par les douze astronautes d'Apollo lors de six missions (1969-1972) n'avaient pas révélé de présence d'eau. La science avait alors conclu que la Lune était sèche.
Cette vue a changé après qu'une sonde de la Nasa eut détecté au début des années 2000 d'importantes émanations d'hydrogène aux pôles lunaires, pouvant se traduire par la présence de glace.

Cette découverte avait conduit la Nasa à choisir le pôle sud pour la mission LCROSS, partant de l'hypothèse que les cratères extrêmement froids s'y trouvant pourraient contenir d'importantes quantités de glace. Une hypothèse désormais confirmée.
Trois observations plus récentes annoncées en septembre avaient révélé la présence de particules d'eau sur l'ensemble de la Lune à partir de données recueillies en 2008 par un instrument de la Nasa transporté à bord du satellite indien Chandrayyan-1.
Anthony Colaprete a également indiqué vendredi que "la concentration et la répartition de l'eau ainsi que d'autres substances nécessitent davantage d'analyse des données recueillies" dont certaines indiquent la présence de "substances intrigantes".
"Les cratères lunaires ont collecté et préservé des matériaux pendant plusieurs milliards d'années", a relevé ce chercheur.

Source: AFP

La Lune rétrécit


La Lune a rétréci comme une vieille pomme, révèlent des images de la NASA. Cette contraction s'expliquerait par le refroidissement interne du satellite naturel de la Terre, survenu il y a moins d'un milliard d'années.

Les images, publiées jeudi dans la revue américaine Science, montrent des modifications de la surface de la Lune jusqu'ici non détectées, indiquant que sa circonférence s'est « contractée d'environ 100 mètres dans le passé récent », explique le géologue Thomas Watters, du Musée national de l'air et de l'espace et principal auteur de ces travaux.
Ces photographies révèlent l'existence de bourrelets sur le sol de la Lune. Ces bourrelets sont des failles de chevauchement qui se situent principalement dans les régions de moyenne montagne, tout autour du satellite. Ils sont le signe que la Lune s'est contractée comme le ferait un pont l'hiver, sous l'effet du froid.

Par rapport à l'âge de la Lune, estimé à 4,5 milliards d'années, ce rétrécissement est récent et serait survenu il y a moins d'un milliard d'années.
Les chercheurs ont pu parvenir à ces conclusions grâce aux photographies prises par les puissants objectifs placés à bord de l'orbiteur Lunar Reconnaissance (LRO), une sonde spatiale que la NASA a mise en orbite autour de la Lune en juin 2009.
Ces traits géologiques avaient déjà été photographiés près de l'équateur de la Lune par des caméras panoramiques lors des missions Apollo, au début des années 1970. Mais 14 nouveaux chevauchements de faille précédemment inconnus apparaissent sur les images à très haute définition du LRO.

« L'un des aspects les plus remarquables de ces chevauchements de faille lunaires, c'est le fait qu'ils paraissent relativement récents », observe Thomas Watters.
Ces chevauchements, répartis sur l'ensemble de la surface lunaire, renforcent l'hypothèse de la contraction due au refroidissement intérieur de la Lune.

Source:
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse

mercredi 22 septembre 2010

Le bonhomme dans la Lune


Bien avant que l’homme ne se rende effectivement dans la Lune, les croyances populaires attribuaient à l’astre nocturne la forme et l’apparence d’un visage humain (les yeux et la bouche étaient figurés par les taches et le relief qui constellent le satellite de la Terre) ou bien encore d’une silhouette trapue et bossue représentant tout le corps. De là sont nées les multiples légendes du ‘’bonhomme dans la Lune’’ racontées aux enfants sous toutes les latitudes. Ce ‘’bonhomme lunaire’’ a inspiré plusieurs grands classiques de la littérature enfantine, à commencer par le personnage du Pierrot lunaire, l’amoureux transis de Colombine, immortalisé notamment par la célèbre chanson ‘’Au clair de la Lune’’.
L’écrivain et dessinateur Tomi Ungerer (né en 1931) a crée à son tour le personnage de Jean de la Lune (1969), bonhomme lunaire naïf ‘’pelotonné dans la boule argenté’’, qui descend de la Lune pour aller à la Terre et se mêler à ses habitants. Ces escapades sont l’occasion de mille mésaventures comiques et poétiques dont est victime le pauvre Jean, jusqu’à ce qu’il parvienne à retourner sur la Lune à bord d’une fusée. Jacques Prévert (1900-1977), dans l’Opéra de la Lune (1974), raconte l’histoire d’un petit garçon, Michel Morin, qui durant ses rêves accomplit des voyages fantastiques guidé par la Lune.

En Europe, les contes et superstitions du folklore considèrent la plupart du temps le bonhomme dans la Lune, comme un vaurien qui s’est trouvé transporté à la surface de la Lune à la suite d’une faute grave, suffisamment, pour lui avoir valu cet exil. Exposé aux regards de tous, comme au pilori, ce prisonnier expie son châtiment tout en servant d’avertissement aux pauvres humains qui, le nez levé vers le ciel nocturne, se trouvent ainsi dissuadés de commettre des actes analogues.

La Lune; Mystères et Sortilèges,
Édouard Brasey,
Éditions du Chêne

La Lune chez les Celtes


Dans la mythologie celte, on parle d’un peuple mythique venu de la mer, les Tuatha dé Danann, le ‘’Peuple de la Déesse Dana’’. Il semblerait que les légendaires Tuatha –à qui l’on prêtait des pouvoirs magiques et qui parvinrent dans l’île d’Irlande 1500 ans avant J.-C. pour en être chassés par les Gaëls et Milésiens quelques siècles plus tard- n’étaient autres que les Pélasges de la Mer d’Égée. Fuyant les rivages de Grèce devant l’invasion des Achéens, ils avaient vogués vers l’île de Bretagne en passant pas le Danemark, auquel ils avaient donnée leur nom ‘’le royaume des Danéens’’. La déesse celte Dana était donc la Grande Déesse blanche des origines du monde, dont les fils honoraient la mémoire en vouant un culte à la Lune. D’ailleurs l’ancien nom de l’île de Bretagne, Albion, tire son étymologie d’Albina, ‘’la Déesse blanche’’, aînée des cinquante Danaïdes, où l’on retrouve les noms de Diane et Dana.

La religion des premiers celtes était donc bien une religion matriarcale et lunaire, aux mains de grandes prêtresses vierges, de druidesses vêtues de toges blanches chargées de faire des offrandes et des sacrifices à la Lune. Ainsi, sur l’île de Sein, au large de la Bretagne, en face de la Baie des Trépassés, neuf druidesses avaient édifiés un sanctuaire à la Lune au Vème siècle de notre ère. Certains de ces sacrifices, rappelant le mythe grec de l’émasculation d’Ouranos, le Ciel, par son fils Cronos, le Temps, exigeaient la castration de jeunes hommes qui faisaient don de leur virilité à la Lune. Plus tard, les druides gaulois remplacèrent les druidesses, mais le souvenir de l’ancienne pratique de la castration rituelle fut conservée au travers la cueillette rituelle du gui sacré par les druides, armés d’une faucille en forme de croissant de Lune. En Gaule, la déesse de la Lune, compagne du dieu solaire Bélénos avait pour nom Bélisama, christianisé en Irlande sous le nom de Sainte-Brigitt. Son culte était encore pratiquer au VIIème siècle, malgré l’interdiction de l’Église de Rome. La Déesse était souvent représentée sous la forme de la truie blanche Cerrydwen, assimilée par les bardes gallois à une déesse de l’orge et de la fécondité –comme Déméter. Enfin, on trouve un avatar de la Grande Déesse lunaire dans le personnage de la Fée Morgane des romans arthuriens, à la fois magicienne redoutable et souveraine de l’île mythique d’Avalon, où des prêtresses ont la garde des pommes d’immortalité.

La Lune; Mystères et Sortilèges,
Édouard Brasey,
Éditions du Chêne

mardi 14 septembre 2010

Pleine Lune du jeudi 23 septembre 2010


Pleine lune en Bélier, qui touche aussi la Balance et les Poissons, avec les influences d’Uranus, de Jupiter et du Soleil. D’entrée de jeu donc, une Pleine Lune forte, intense et habitée! Bélier et Balance du premier décan, vous serez particulièrement touchés par ses effets. C’est une lune qui peu en bousculer ou heurter certains, et gonfler le moral des autres troupes. Ceux qui désirent reprendre les rênes d’une situation, la maîtrise de leur vie, d’eux-mêmes, ainsi que les personnes en position d’autorité, bénéficie de son appui, pour mener à bien leurs décisions prises et inspirer le respect. Que cela soit aux autres, ou à soi-même. C’est une lune ronde, qui permettra aux autres, de travailler leur affirmation de soi, leur capacité à dire non, à ne pas parler contre leur cœur et leur volonté, et à apprendre à formuler le refus, ou ce qu’ils pensent vraiment. Évidemment, on ne peut venir à bout de plusieurs années de mascarade ou de comportement d’huître timide, et d’ailleurs il ne serait sans doute pas heureux d’entreprendre tel comportement, et telle démarche, d’un seul coup. Cependant, c’est une belle lune pour commencer à adopter et apprivoiser un tel changement de pensée et de comportement. Vouloir aller trop vite pourrait mener à blesser les autres inutilement, par maladresse, et à se blesser soi-même au passage, entraînant un retrait, et un retour à la case départ. Mieux vaut y aller petit peu, par petit peu, et profiter de cette forte Pleine Lune, pour instaurer et initier le mouvement.


Si vous avez une bataille à mener, cette lune sera une alliée sans pareille. Elle vous galvanisera, vous inspirera et appuiera la force chancelante, ou déjà présente, qui se loge en vous. Elle annonce les débuts successifs au renouveau souhaité ou enclenché par le qui nous entoure. On est poussé dans une nouvelle direction, consciemment ou non. Quelque chose de neuf s’amorce, quelque soir le niveau où cela se loge dans la vie de chacun, et il est fort à parier, que plusieurs ont travaillé en ce sens, et commenceront à récolter les fruits, de ce qu’ils ont précédemment semé.

Il peut aussi, pour certains, y avoir des changements au niveau spirituel, allant d’un changement de croyances à une renaissance spirituelle totale. Cela passe par le plus infime changement, à la plus grande transformation.
C’est une lune favorable pour entamée une thérapie, pour consulter et être traité pour des maux de têtes, des maux mentaux, nerveux et psychologiques. C’est le moment de réclamer des massages du cuir chevelu! Les effets bénéfiques en seront décuplés. Idem pour le reiki, la réflexologie et la confection de baumes et autre remèdes, visant à soigner, soulager et guérir la région de la tête; cervelle et peau du visage compris!

SI, pour beaucoup, il vaut mieux tourner la langue sept fois avant de parler (Bélier, Poissons et Balance, notez la chose!) en cette pleine lune intense, pour d’autres natures habituellement réservées, c’est peut-être et sans doute le moment d’amorcer une sortie de leur coquille. C’est, pour ceux et celles-là, une belle lune pour apprendre à travailler leur capacité et leurs aptitudes à communiquer. Pour à un moment donné, parvenir à exprimer ce qu’ils ressentent, en sachant identifier ce qui se passe en eux, et à ne pas/plus, vivre avec du ressentiment et des poids lourds et morts, qui s’accumulent et forment à la longue, un poison pernicieux. C’est une bonne lune pour apprendre à dire ce que l’on pense et ressent, sans brusquerie, pour les plus réservés, renfermés et timides. C’est une pleine lune pour apprendre à se taire, observer, et mûrir ses paroles et pensées, pour les autres natures impulsives, sensibles et bouillantes.

Il ne faut pas céder à la superficialité; dans les rapports, ou dans le domaine du matériel. C’est une bonne période pour faire le ménage dans ses relations, et couper dans le gras des amitiés superficielles, qui au fond stagne, sont au point mort, ou sont énergivores. On peut choisir de redresser celles qui valent la peine, ou de mettre un terme à celles qui nous minent plus qu’autre chose. On mûrit, farfouille et on fait le tri, prenant nos résolutions en cette matière, que nous appliqueront, une fois le calme revenu, après cette lune ronde et puissante.

Il faut veiller aussi aux bonnes pâtes et aux natures passionnées, à ne pas se laisser entraîner et à s’éparpiller. Les bonnes pâtes et autres grands cœurs de ce monde; soyez imperméables aux demandes exagérées auxquelles vous répondez habituellement à votre détriment. Écoutez-vous, pour une fois. Ne gaspillez pas vos énergies, précieuses, voire parfois vitales, dans des causes perdures, ou les principaux intéressés ne lèvent pas le petit doigt et laisse à votre personne, le soin de régler leurs problèmes. Ne vous perdez pas dans de telles situations, amorcez un bris de vos tels patterns. Natures passionnées, impulsifs et autres casse-cous; freiner vos envies folles de dépenses; vous réfléchirez après cette lune pleine passée, voire si l’engouement sera encore aussi fort. Ne foncez pas dans un projet, n’acceptez pas toutes les propositions qui ‘’semblent’’ intéressantes. Essayez de garder la tête froide, de prendre du recul à tout le moins. Développez votre capacité d’analyse, dont vous n’êtes pas dépourvu, mais que vous ne prenez pas le temps de développer, consulter et écouter.

Les courants de cette intense pleine lune sont des courants d’air! Donc, pour son potentiel, il faut en profiter durant qu’il passe, dans les domaines où elle peut positivement nous aider, et, dans l’autre cas, attendre que les courants d’air passent, avant d’agir! S’il y a la moindre hésitation, le moindre doute; attendez un peu, au moins les trois jours de ses effets les plus forts. Passé ce délai minimum, revoyez, ré-ouvrez le ou les dossiers et réévaluez.

Il y a un pouvoir de conquête, d’action, de réussite; mais il faut savoir laisser mûrir pour l’atteindre. Profitons de cette lune pour réfléchir, mûrir, avant d’engager la course, si nécessaire, ensuite! Il faut adoucir la propension aux manifestations agressives en tout genre; de volonté, de communication et d’expression. Il ne faut pas céder à la brusquerie; il suffit d’en prendre conscience, et d’aviser, en laissant passer cette pleine lune qui exacerbe ces domaines. Attention à ne pas verser et tomber dans la vanité écrasante, la suffisance écœurante et un sentiment de supériorité qui pourraient être gonflés et apporter son lot de blessures inutiles, évitables, et de soucis. Laissons notre ego de côté, bref, durant cette belle lune, qui a autre chose à nourrir et à offrir, lors de son passage au-dessus de nos têtes!L'orgueil, la fierté, peuvent être des moteurs... mais laissons-les tourner au ralentis durant le passage de notre magnifique et puissante pleine lune de septembre!

Certaines et certains pourraient connaître de sérieuses bouffées de désir, une hausse de libido et voir leur sensualité déborder. De belles, chaudes et actives nuits, et étreintes, en perspectives, pour plusieurs!

Pour calmer les ardeurs indésirables, viser l’équilibre qui nous manque pour savoir ou apprendre à doser nos propos, pour tasser un peu l’égo dans un coin, on peut méditer, prier, relaxer, visualiser. Se consacrer un petit temps à soi, dans un bain ou sous un arbre, pour respirer ou/et, réfléchir après avoir fait moindrement le vide.

Bonne pleine lune à tous et à toutes!

Herbes et encens : canelle, sauge et jacynthe.
Pierres : améthyste, pierre de lune et jaspe rouge.
Bougies : rouge, blanche (perlée si possible) et violet.

Belle dame fulgurante,
Tu te poses dans nos cieux,
Faussement immobile,
Adoptant dans nos âme,

Le mouvement d’une comète,
Qui exacerbe les passions
Et nourris les impulsions.
Puisses-tu veiller sur ceux et celles,

Dont les langues sont,
Inertes et figées,
Et aussi, sur ces autres,
Qui ont besoin de paix,

Pour amadouer volonté crue,
Et égo bien pesant.
Puisses-tu tendre la perche de l’équilibre,
À ceux et celles qui sauront la prendre.

Apaisent les passions violentes,
Attisent les natures dolentes.
Merci de ton passage turbulent,
Aux sous-effets, bienfaisants!

Que sous ton œil rond et blanc,
S’éteignent les vaines vanités
Et s’allument les natures inertes.
Puisses-tu répandre amour et paix, sur Terre.

Lune Noire du mercredi 8 septembre 2010



N.B. : En raison d’un deuil récent, j’ai manqué au Portrait de cette dernière Lune Noire, mais j’inclus quand même son portrait, pour faire suite à tout les autres publiés jusqu’ici, et pour que le lien avec la prochaine pleine lune soit évident. Ainsi, ne sera pas rompu, le cycle des Portraits de Lune. Encore une fois désolée, et puissiez-vous trouver malgré tout, quelques indices, réponses et pistes, même si les énergies sont périmées et dissipées, depuis quelques jours.

Plume de Lune

C’est une lune noire qui traverse la Vierge, et fait face aux Poissons, non sans subir quelques influences, du Soleil et de Mercure. Une sacrée Lune Noire, en vérité! Elle touchera de plein fouet, tout particulièrement les Poissons et la Vierge, dont les natifs seront plus sensibles que la moyenne, à ses influences.
C’est une période idéale pour qui recherche un emploi, ou songe à se réorienter professionnellement. Chose qui ne se fait pas sans majeure remise en question, stress et heurts, mais qui sera sans aucun doute bénéfique. Si ces dernières semaines, les énergies étaient volatiles, éparpillant la concentration et limitant les facultés de raisonnement, cette belle lune noire, quoiqu’un peu affolante en surface, détient le pouvoir de favoriser et augmenter la concentration et la capacité à se recentrer. Aussi, si vous avez les problèmes alimentaires, désirez entreprendre un régime alimentaire (non pas pour ressembler aux mannequins en couvertures des magazines, mais pour une question de santé et de bien être) ou songez à apporter des changements alimentaires (se tourner vers des menus plus végétariens, par exemple) c’est aussi un bon moment. Ceux qui voudraient offrir ou bénéficier de massages traitant la région stomacale en entier, c’est aussi une bonne lune. Idem pour une réflexologie ou un reiki visant à soigner les maux intestinaux, stomacaux et la concoction de tous remèdes visant à soigner ces zones et régions du corps. Les systèmes nerveux et lymphatique ne sont pas à négliger non plus; ils bénéficieront eux aussi des bienfaits de cette lune noire.

Certains verront arriver cette lune noire avec anticipation et nervosité; prenez la peine, ou le temps de respirer par le nez et de vous recentrer! Elle n’est pas ce que vous imaginez, n’est pas ce que vous craignez. Faites taire vos propres peurs et, vous pourrez et verrez les bienfaits dont elle est porteuse. Oui, elle n’est pas sans exacerber certaines sensibilités, mais pour cette lune noire, les effets sont surfaits, il suffit de se laisser une chance et de s’apaiser. Sa voix, même subtilement, se fera entendre. C’est une lune noire assez droite, réaliste, ferme et constructive.

C’est une lune qui appuie les motivations positives, les changements pour mieux, le mouvement aventurier. C’est pour certains, une croisée des chemins, des choix qui apparaissent soudain évident, après bien des hésitations, des refus de voir en face et/ou après avoir longtemps tergiversé ou tourner autour du pot. Ce n’est pas le temps de foncer tête baissée, mais par contre, c’est bel et bien le temps d’avancer, d’oser poser un pied dans la direction qui nous tente depuis lurette ou qui nous inspire profondément. S’il ne faut pas hésiter à enclencher le mouvement, cela ne veut pas dire de se lancer à corps perdu, sans songer un instant! Il faut malgré tout y aller, pas à pas; l’important n’étant pas de foncer, mais de lancer ou relancer le mouvement.

Plusieurs pourraient se sentir tirer par le bas énergétiquement parlant, s’ils vont contre leur cœur ou leur volonté profonde, s’ils embrassent leurs peurs et se morfondent, plutôt que de regarder plus loin que la pointe de leurs craintes. C’est une lune noire qui offre un beau potentiel pour qui ne se laisse pas envahir par la panique, et qui sait garder la tête froide un minimum. Elle regorge d’énergies positives, fortes et stimulantes. Cela peut en effrayer certains, mais si seulement ils n’écoutaient pas que leurs peurs… elle leur révélerait sa face pleine de promesses.

C’est aussi une lune propice à la séduction; on peut soudain avoir envie de se faire beau, de sentir les regards des uns et celui de l’aimé en particulier, sur soi. C’est donc une belle lune pour renouvelé son engagement, organiser un souper romantique ou entreprendre de faire une cour séductrice à l’être aimé, ou convoité.
C’est une lune noire idéale pour cultiver la confiance en soi, l’estime de soi et la volonté. C’est une lune favorable aux aspirations nouvelles ou longuement tues au fin fond de soi. Il ne faut pas se perdre et s’éparpiller, il faut trouver un point d’ancrage, s’orienter dans une direction et, marcher dans cette direction. Cette lune peut taquiner nos nerfs, tester légèrement nos peurs, mais il ne faut pas se laisser impressionner, ni mordre à l’hameçon; gardez votre calme! Vous en découvrirez alors les bienfaits! Ne succombez pas aux inquiétudes, ne vous laissez pas dévorer par vos peurs et ne vous laissez pas limiter par vos craintes. Plongez en vous, prenez une grande respiration, faites le point, établissez vos limites et vos objectifs, et plongez ensuite vers la direction choisie, tout simplement sans le faire tête baissée.

C’est aussi une lune qui appuie les demandes de prospérité; n’espérez cependant pas gagner au loto demain matin! Il existe cependant un petit grigri à confectionner facilement. Dans un sachet brun, déposez une mèche de vos cheveux, des graines de tournesol, de la cannelle, de la noix de muscade, du gingembre, du vétiver, du persil et une pièce de monnaie de l’année de votre naissance, ainsi qu’une datée de l’année en cours. Vous pouvez aussi y ajouter un petit feuillet où vous aurez inscrit vœux ou prières. Ensuite, allez l’enterrer au pied d’un arbre, et ne plus jamais l’ouvrir, l’y laisser jusqu’à oubli de son existence.

Bonne lune noire à tous et toutes!

Herbes et encens : sarriette, oliban et romarin.
Pierres : labradorite, œil de tigre et lapis-lazuli.
Bougies : grise, brune et bleu marine.

Élégante dame noire,
Ton regard inquisiteur,
Plonge en mon âme,
Semant le trouble en moi.

Désarçonnante beauté sombre,
Tu viens ébranler mes certitudes,
Testant ma résistance, ma foi et mes peurs.
Touchant les points sensibles,

Révélant les failles,
Dont il me faut prendre conscience,
Et travailler, et redresser.
Je serai sourde à tes chants,

De sirène attisant mes craintes,
Je ne serai pas aveugle
Aux encouragements dissimulés,
À la force et au soutient,

Dont tu nourris ma volonté.
Je vais abreuver à ta source,
Mon estime et ma confiance, en moi.
Trouvant en moi, la force d’emprunter,

Un nouveau chemin, une sentier neuf.
Revigorée, même si la trouille
Hante ou chatouille,
Mes tripes et mes entrailles,

Je vais lever la tête,
Et marcher vers la direction,
Que je choisirai.
Je ne tomberai point,

De la selle de mon destrier,
Je saurai gardé le cap,
De l'orientation choisie.
Sois remerciée de la force,

De la sagesse et des enseignements,
Dont tu es porteuse.
Puisses-tu, offrir ta ténébreuse lumière,
Aux consciences de tout mes frères et sœurs.