jeudi 28 octobre 2010

L’homme dans la Lune au Japon


Ces croyances ne sont pas l’apanage des légendes européennes car, on les retrouve également dans certaines tribus d’indiens de la côte nord-ouest de l’Amérique, en Sibérie, en Chine et au Japon. En Asie, le bonhomme dans la Lune porte à la place du fagot, un joug aux extrémités duquel se balancent deux seaux (il s’agit d’une jeune fille chez les lakoutes et les Bouriates). Son séjour sur l’astre nocturne est généralement lié à l’expiation d’une faute, mais il peut également faire l’objet d’une récompense.

Ainsi une légende des îles Ryukyu, au Japon, rapporte que jadis la Lune brillait d’un plus bel éclat que son époux le Soleil. Ce dernier réclama à sa femme, un peu de sa lumière, prétextant que les voyageurs qui marchent durant la nuit sont moins nombreux et n’ont pas besoin de voir aussi clair. Mais la Lune fit la sourde oreille et refusa de sacrifier le moindre de ses rayons. Hors de lui, le Soleil poussa la Lune, qui tomba alors sur la Terre dans une marre remplie de boue. Un paysan qui passait par là posa son joug à terre et vint la nettoyer avec l’eau puisée à ses seaux mais, malgré tout ses efforts, il fut incapable de lui rendre son éclat premier. La Lune retourna alors au ciel, et depuis, à chaque pleine Lune, elle invite le paysan à lui rendre visite là-haut. De la vint l’explication des taches que l’on voit à sa surface; il s’agit du vieux paysan japonais harnaché de son joug et de ses seaux.

Source :
La Lune; Mystères et Sortilèges, par Édouard Brasey
Éditions du Chêne

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire