mardi 13 juillet 2010

L'Antiquité grecque et romaine

La mythologie grecque classique porte la trace de cette opposition du principe entre une conception matriarcale et lunaire du monde, incarnée par la dyade mère-fils, une conception patriarcale et solaire, marquée par une trinité mâle. Ainsi, les disputes incessantes entre Zeus et son épouse Héra ne sont qu'une illustration de cet antagonisme de fond: Zeus cherche à imposer son pouvoir suprême sur l'emsemble des dieux : avec l'accord de ses frères Poséidon et Hadès, mais ses actions sont sans cesse contrecarrées par la déesse lunaire Héra, qui représente ici l'une des figure de la Grande Déesse. Cette déesse suscitera plus tard un héros mythique , Héraclès (dont le nom signifie Gloire d'Héra) qui, lors de ses douze travaux, aura la vocation de purifier le monde et de restaurer l'antique pouvoir vriginal de la Grande Déesse lunaire.

En réalité, la civilisation grecque et la si riche mythologie sur laquelle elle s'appuie, ont cherché à concilier plutôt qu'à opposer les visions matriarcale et patriarcale du monde, religion de la Lune et religion du Soleil. Toutes les préirpéties, les aventures, et les exploits vécus par les dieux grecs et leurs héros se résument peut-être à ceci: qui du Soleil ou de la Lune doit avoir la suprématie? En apparence, l'Antiquité gréco-romaine a choisi le règne solaire; la gloire et les honneurs vont tout naturellement à Zeus, Poséidon, Hadès et Appollon. Mais à y regarder de plus près, le pouvoir véritable demeure auprès des déesses qui, avec discrétion, vivent dans l'ombre des dieux pour mieux les manipuler.

Ces divinités cousines, tantôt bienveillantes, tantôt angoissantes, apparaissaient au fil des phases de la Lune. Du premier croissant de Lune à la Lune Noire, en passant pas la pleine Lune, tout un panthéon de déesses lunaires défilaient ainsi, chaque nuit, dans le ciel grec. Autant de visages différents, appartenant à la même entité: la Grande Déesse lunaire qui, depuis l'origine des temps, veille sur sa Création.


Artémis et Diane

Artémis, fille de Zeus et de Léto, descend directement de la Titanide Phoebé. Déesse de la Lune nouvelle et croissante, elle apparaît comme une vierge belle et chaste, montée sur un char traîné par deux taureaux, portant un flambeau à la main et un croissant de lune sur le front. Elle est naturellement la protectrice des jeunes filles ainsi que des animaux et de la nature, c'est pourquoi les Grecs voyaient en elle la déesse des Bois et de la Chasse. Dans la mythologie romaine, elle avait pour nom Diane et veillait sur la chasteté et les naissances.

Artémis était la soeur jumelle d'Apollon, dieu de la Lumière et du Soleil, et se plaçait sur un plan d'égalité avec lui. Cette déesse de la Lune naissante avait pour mission d'apporter la lumière dans la nuit accompagnée de ses nombreuses nymphes, desquelles elle exigeait une chasteté parfaite. Pourtant, elle était souvent invoquée par les femmes en travail, car sa mère Léto, l'avait conçue sans douleur. Pour cette raison, les Parques lui demandaient d'être la protectrice des naissances. À côté de Diane, les Romains adoraient unedivinité secondaire, Lucine, représentée avec un croissant de Lune dans les cheveux, que l'on invoquait au moment des accouchement.


La Lune; Mystères et Sortilèges, Édouard Brasey, Éditions du Chêne

2 commentaires:

  1. J'adore la mythologie grecque et ce depuis toute petite et je viens d'une ville batie par les grecs,Massilia ;)

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  2. Wow je suis admirative! :D Moi il m'a fallut apprendre à voir le tout avec un oeil teinté du matriarcat ancien, pour comprendre et appprécier toute la richesse et l'ampleur de la mythologie grecque si fascinante... :)

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